lundi 14 juillet 2014

Festivités du 14 juillet à Ono, district de Alo

Aujourd'hui nous sommes le 14 juillet. Je termine ma nuit et avec les "petites suisses" nous avons décidé de nous rendre aux festivités à Ono dans le district de Alo.
Comme je l'ai cité précédemment, il y a 2 districts à Futuna. Celui de Alo et celui de Sigavé. Normalement l'évènement se fête de façon alternative dans un district puis dans l'autre. Mais le roi de Sigavé étant contesté donc non intronisé, Alo a décidé de fêter le 14 juillet pour la deuxième année consécutive, ce qui déplait à Sigavé et en finalité il y a deux 14 juillet cette année. On nous a conseillé celui de Alo donc départ 11 heures pour 20 mn de marche. Le temps est splendide. Nous avons choisi de nous y rendre le midi, afin d'éviter la messe, le lever des couleurs avec la gendarmerie, les discours du sous-préfet et des élus. Ici pas de défilé militaire.


La place de la femme à l'occasion de ce genre de manifestation officielle est inférieure à celle de l'homme. Les hommes importants, les officiels mangent et les femmes servent. Lorsqu'il regagnent le falé pour assister aux festivités, les femmes se précipitent pour manger ce qu'ils ont bien daigné leur laisser.Voilà un des préceptes de la royauté. En tant que papalagi, je peux manger à leur table mais je refuse ce fonctionnement. 
Une fois le repas terminé, les hommes des familles princières et du roi regagnent donc le falé pour le tauasu (le kava) en présence du sous-préfet et du roi. Les femmes n'ont jamais accès au falé du tauasu.





Une fois tout le monde installé tout autour de la place, la fête débute par une compétition de tressage d'éventail par les filles, suivie par les hommes qui eux tressent un panier.



Ensuite une compétition de chorale d'hommes s'avère longue, très très longue.


Mais le clou du spectacle reste les danses. Deux localités sont en compétition. Les costumes sont magnifiques, colorés. Les danseurs sont heureux souriants, heureux de transmettre cette joie de se produire devant tant de monde. La musique est rythmée par un bruit sourd produit par un instrument non conventionnel : une caisse en contreplaqué sur laquelle les hommes frappent avec à leurs mains des claquettes.





Au cours de ces danses, le public défilent pour déposer de l'argent, beaucoup d'argent dans des sacs, sur la tête des danseurs, dans leur costume. Ensuite ils sont recouverts de manous, de guirlandes et des rouleaux de tissu sont déposés à leurs pieds. Au fur et à mesure des femmes récupèrent toutes ses offrandes.





La fête se termine après ces danses. 20mn à pied pour le retour et la journée s'achève.













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