dimanche 6 juillet 2014

Dimanche 6 juillet, Ballade à Tuatafa, district de Alo

 Hier la journée s'est résumée à acheter des produits ménagers puis à faire le grand ménage dans la maison de passage qui porte très bien son nom. Tellement de passage que personne ne prend en charge l'entretien, mais surtout personne ne nettoie derrière lui. Les règles étant définies la journée c'est très passée. Aucun regret d'avoir passé 3 heures à récurer puisqu'il pleuvait beaucoup. Donc journée inintéressante en soit sauf éventuellement pour les locataires qui ont trouvé une conchita gratuite.

Aujourd'hui, j'ai rencontré Jean-Michel, professeur de technologie au collège et son épouse Marie-Paule qui habitent à Toloke dans le royaume de Sigavé. Ils m'ont invitée à manger dans leur maison située en bordure de l'océan avec une vue sur la mer et les baleines qu'ils attendent avec impatience puisque nous sommes en saison de reproduction. Après un repas frugale à base de choux de chine, de lapin sauté et en dessert d'un fromager, nous avons décidé d'éliminer les calories absorbées, par une petite marche jusqu'à Tuatafa. Le chemin nous amène à la route détruite par le cyclone, ce qui empêche de faire le tour de l'ile et qui normalement relie le royaume de Sigavé à celui de Alo par l'autre côté.
Je ne peux échapper à  la énième église en construction, l'église de Tuatafa. Il  faut tout de même souligner que cet endroit et très isolé et éloigné des habitations. Pourquoi une église à cet emplacement ? Mystère.


Nous marchons encore et je découvre une chapelle encastrée dans un énorme rocher et abritée de tout embrun et de tout cyclone. Elle est importante pour la population et donc très fréquentée.



Nous arrivons dans le royaume de Alo. Le paysage est magnifique.




Des familles se baignent dans une petite baie que Marie-Paule appelle "l'Anse-Vata de Futuna". Il s'agit d'une petite baie qui servait apparemment à une mise à l'eau de bateau puisqu'il existe une rampe. C'est un des rares endroits ou l'on peut se baigner sans risquer d'être emporté par les courants. 


Après environ 1/2 heure de marche nous atteignons le bout du chemin. Au loin je devine la route totalement  détruite. Elle longeait le littoral. Des câbles électriques traînent sur le sol. Evidemment ils ne sont plus reliés.
Cet éboulement empêche les futuniens de Alo  de cultiver leur champ de tarot situé de l'autre côté. Ils sont obligés de faire le tour complet de l'île pour les atteindre. S'ils ne sont pas véhiculés, les champs sont abandonnés, au risque de leur être confisqués car non cultivés. Ce lieu est appelé également "les pyramides", car deux gros rochers s'y dressent. Le ciel s'est couvert et une bruine est tombée. Décor majestueux.





Ne pouvant pas aller plus loin nous faisons demi-tour. A l'aller, j'ai repéré un énorme rocher que j'entreprends d'escalader pensant avoir une vue sur toute cette baie. Je ne suis pas déçue. Je découvre après "l'Anse-Vata de Futuna " le "bonhomme de Futuna".


et sur la gauche, les prémices d'un magnifique coucher de soleil.


Nous revenons sur nos pas.

Arrivé à Toloke nous nous installons sur la terrasse pour admirer cette vue d'une splendeur indescriptible. Il est 17h et le soleil se couche lentement. La véritable carte postale.


Hélas, il faut rentrer car Marie-Paule ne veut pas conduire la nuit. Dommage. 

Sur la route, nous rencontrons Yves, un collègue de Jean-Michel, grand marcheur, qui me propose pour vendredi, la montée du Mont Puke (524 m) avec les élèves du collège. Rendez-vous pris. Jean-Michel me montre une route sur la gauche qui me mène dans la montagne à l'église Vilamalia. Je repère l'endroit car je compte bien m'y rendre avec Sylvie une collègue dès mercredi.

Très bonne journée, ravie d'avoir rencontré d'autres personnes. Les liens sont faciles sur une si petite île.

Retour à la maison de passage. Je retrouve mes colocataires et mes collègue qui reviennent d'Alofi et qui me charrient sur le ménage. Apéro, discussions.... la routine quoi !










1 commentaire:

  1. Bonjour,

    J'ai postulé sur un poste à Futuna. Vous pouvez me parler de la vie sur cette île : le côté social à l'air sympathique, qu'en est-il des produits (shampooing, nourriture, produits d'entretien, ...) ? y-a-t-il internet ? Comment faire pour ce loger et le prix des loyers ? un véhicule est-il indispensable pour se déplacer ? ...

    Merci !
    Cordialement,
    Marie

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