dimanche 29 juin 2014

Lundi 30 Juin, ballade à Wallis

Ce matin il fait beau. J'ai été réveillée de bonne heure par les voyageurs en partance pour Futuna. Départ 6h du matin donc réveil tôt pour eux, mais aussi pour moi car ils ne sont guère discrets !

Je déjeune avec François, un conducteur de travaux sur le chantier du Médipôle (décidément je suis poursuivie..) qui vient repasser son permis de conduire après avoir perdu tous ses points en Métropole. Apparemment beaucoup de calédoniens viennent sur Wallis pour les mêmes raisons. Pas de rond-point, pas de feu, peu de stop.. bref la facilité, mais à quel prix ! Il faut passer le code et la conduite donc passer plusieurs jours sur l'île, logé à l'hôtel. François est arrivé il y a une semaine et ne compte repartir que lundi prochain.

Nous décidons de trouver une voiture de location ou alors de s'en faire prêter une par le service de Santé (on peut rêver). Aujourd'hui plusieurs délégations sont arrivées : les représentants de l'armée chargés du recrutement, les élus provinciaux, les nouveaux professeurs et fait exceptionnel depuis les mini-jeux du Pacifique, les 26 chambres de l'hôtel sont occupées, ce qui veut dire que nous avons peu de chance de trouver une voiture de location. Côté Service de Santé pas de possibilité et du premier loueur de voiture, la réponse est négative. Le coeur bien lourd nous nous adressons au deuxième loueur et là... réponse positive. Nous choisissons un 4X4 pickup. Je n'ai pas mon permis sur moi (puisque François non plus), aucun soucis. Nous n'avons pas de chéquier pour la caution, pas de problème. Je signe une feuille, François verse 10 000 fs pour la journée et j'ai en échange la clef.. Tout est facile dans les îles !

Je sais ce que je veux voir : le trou d'eau de Lalolalo.

On part à l'aventure, sans carte et je ne crois pas qu'il en existe puisque le tourisme est inexistant.

Nous découvrons une nouvelle cathédrale, celle de Jeanne d'Arc


 Puis à l'extrême nord, au bout du bout de l'île, une nouvelle cathédrale en construction depuis 3 ans. Nous discutons avec le chef de chantier, le seul qui s'exprime en français, qui nous explique que le chantier devrait se terminer dans 3 mois. A la vue de ce qu'il reste à faire, je doute sur le respect de ce délai. Nous pénétrons à l'intérieur de cette énorme bâtisse. Une musique zouk, entraînante raisonne avec le chant des ouvriers grimpés sur des échafaudages hors normes.



François a écouté tant bien que mal les explications confuses pour atteindre le fameux trou d'eau que nous atteignons après des demi-tours, des nouveaux contacts. Bref nous voici devant le trou d'eau douce, le lac Lalolalo. Grand comme deux fois Futuna, il est inaccessible car bordé de gigantesques falaises et d'un diamètre de plus de deux cents mètres. A la fin de la seconde guerre mondiale, les troupes américaines se débarrassèrent de leurs matériels (voiture, munitions, obus...) en les jetant dedans. Il aurait été sondé et serait très profond. J'espère avoir la possibilité de revenir sur Wallis durant mon séjour afin de le survoler en ULM et voir les autres lacs qui eux seraient accessibles.


Le temps se couvre, nous rentrons afin d'être à l'heure pour le déjeuner qui est devinez quoi ? Oui oui, vous avez raison, mais le tout accompagné par une bonne petite bouteille de Bordeaux achetée par François et Jean Louis un médecin en mission pour 2 mois, à l'occasion de mon départ pour Futuna. Sans oublier le collier de fleurs remis par Atélémo le fils de la propriétaire de l'hôtel, collier composé de fleurs de frangipanier avec leur odeur agréable mais entêtante et d'une coque d'un fruit, mais lequel ?


Soirée agréable à discuter, plaisanter dans un réfectoire bondé par toutes les délégations arrivées le matin même. Demain matin réveil 5h pour un décollage pour Futuna à 7h. Bonne nuit.




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