lundi 30 juin 2014

Mardi 1er juillet, Petite balade sur la seule et unique route de Futuna

Le directeur m'emmène à l'hôtel Fia-Fia situé en bordure de mer, approximativement à 1/4 d'heure de l'hôpital en voiture. N'ayant pas de véhicule disponible il me propose de déménager d'ici quelques jours dans une chambre de passage, ce que je préfère nettement.


Ma chambre est petite, avec salle de bain et toilettes communes avec une autre chambre, sur le palier. Très bof. Seuls points positifs, la vue


et la salle de gym.



J'ai demandé pour le repas du midi, soit du poisson, soit des crevettes et j'ai eu... un demi-poulet farci à la saucisse ! Accompagné du riz quotidien, des carottes, de petit-pois baignant dans le gras. Apparemment ils ont dû me prendre pour une wallisienne, mais ce soir ils m'ont promis du poisson.

Je pars me balader sur la route principale. Tout comme à Wallis, beaucoup de ruines en bord de mer. En fait il est difficile de dire si certaines maisons sont abandonnées, en construction ou en attente prolongée de finitions.

Beaucoup de véhicules 4X4, un peu de vespas. Décidément ça change peu de Wallis, mais la mer est magnifique. Je trouve donc la poste, un supermarché, et le port. 



Ils attendent avec impatience le bateau qui a accosté samedi sur Wallis, car les victuailles commencent à disparaître des rayons. En face de la gendarmerie, une salle de sport bien équipée.


Un peu plus loin une très belle cathédrale et sa cloche gigantesque située à ses côtés. Plus loin une église et tout au long de la route des lieux de culte avec simplement une vierge recouverte de tissu.



J'ai bien marché deux bonnes heures dans un sens et dans l'autre et je suis toujours restée dans le district de Sigavé. Longue marche. J'ai été étonnée de rencontrer une femme puisant de l'eau dans un trou à marée basse. Après un échange verbal, je comprends, qu'elle remplie des bouteilles d'eau douce qui s'écoule de la montagne et vient se confondre avec la mer. 


Je n'ai vu qu'une seule case en à peu près bon état. Un gamin pas plus haut que trois pommes y était enfermé, seul, tout comme dans celle des tribus calédoniennes.



Cette balade m'a éreintée. Je m'arrête acheter de la boisson car il est 15 h30 et le magasin est enfin ouvert jusque 19 h juste (m'a-t-on dit!). Pléthore de boissons hygiéniques mais pas de coca zéro ou light. En fait rien de light. Donc je me rabats sur du perrier. Je sens que niveau alimentation et hydratation ça va être très très dur et au niveau des prix, c'est le grand coup de massue.




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Mardi 1er juillet, prise de contact avec l'hôpital de Kalévélévé

A la descente de l'avion je suis attendue par le Directeur de l'hôpital. Un homme d'origine martiniquaise en poste depuis 4 ans et en passe d'une nouvelle affectation sur Pointe-à-Pitre. Apparemment il a bien profité de son séjour, car il à la corpulence des locaux.
Durant le trajet, il me fait les trois recommandations importantes qu'il fait à toute nouvelle infirmière, à savoir :
-Ne jamais prêter d'argent à un futunien. Ils sont très demandeurs et ne remboursent jamais,
-Ne jamais dénigrer les cochons (animal très important dans la coutume),
-Idem pour l'église.

L'hôpital de Kalévélévé est à environ 1/4 d'heure de l'aéroport.

Il s'agit d'un bâtiment un peu vieux et sale, situé sur les hauteurs. Il a remplacé les deux dispensaires dévastés par le cyclone Evan. Il possède 15 lits d'hospitalisation. 3 médecins assurent les soins, ainsi qu'un dentiste, une sage-femme, 9 infirmières ( 7 métropolitaines) et 4 aides-soignantes. Il cherche un kiné.
Il n'y a pas de service de chirurgie. En cas de nécessité, les patients sont dirigés vers Wallis ou Nouméa si plus grave.


Je rencontre la cadre de santé qui me montre rapidement mon roulement. Le personnel travaille en 12h/12h, aussi bien de jour que de nuit. Je serai doublé mercredi et jeudi en médecine et vendredi aux urgences et ensuite 5 jours de repos avant d'attaquer les nuits.
Les pathologies principalement rencontrées sont, le diabète, les crises de goutte, les insuffisances respiratoires car se sont de très gros fumeurs et l'asthme. Beaucoup de bobologie aux urgences.

La visite, la prise de contact avec les équipes, les blouses... tout celà se fera demain, donc dès 10h je suis libre.

Mardi 1er juillet, départ pour Futuna

Le réveil a été brutal, par des cris. J'avais oublié le match de foot de la coupe du monde France-Nigéria. Lever 4 h 48. Le match a débuté à 4 h mais il y a dû y avoir une action importante pour que ceux qui regarde la télévision se mettent a crier.
Mes valises sont prêtes depuis la veille. Je stresse un peu car j'arrive avec 18 kg de bagage en plus mon sac à dos est suffisamment lourd pour que j'atteigne les 21 kg s et ma charge autorisée est de 10 kg. De plus les voyageurs sont obligés de passer sur la balance (véridique !) afin d'éviter la surcharge du petit Twin-otter.
Petit déjeuner rapide (café et jus de fruit) et longue attente car le match n'est pas terminé et hors de question de rater la fin. le départ de l'hôtel était  prévu à 5 h 45 et nous sommes partis à 6 h 15.
A l'aéroport de Hihino quelques personnes attendent, dont la délégation chrétienne montée à Fidji et chargées de plusieurs valises, frêt et je commence sérieusement à me demander si mes valises suivront.
Au vu de la corpulence des passagers embarquant et des frêts j'ai un sérieux doute.
Tout est pesé, moi également et on embarque donc dans ce minuscule avion qui me rappelle mes belles années de Poindimié.


Il fait un temps magnifique et nous survolons de Wallis 


Je peux voir le lac Lalolalo de haut et il est vraiment impressionnant.


Puis un autre lac plus petit.



Le survol du lagon est  époustouflant



Après 45 mn de vol nous arrivons sur Futuna. Je devine sur la droite l'ilôt Alofi  habité juste par un gardien. Le seul bâtiment est évidemment une église. Il est séparé de Futuna par un chenal de 2 km et à 15 mn en bateau.


Puis enfin voici Futuna avec localité de Ono,


Un peu plus à gauche Leava


Accueil par des chants. Les femmes en tenues d'apparat viennent accueillir la délégation catholique. Quelques minutes d'admiration et me voici embrassée, couverte de colliers de fleurs et ces femmes souriantes me reçoivent avec des bonjours ou Malo (bonjour en Wallisien). Je suis aux anges.


Voilà je viens de poser le pied sur le sol Futunien.



dimanche 29 juin 2014

Lundi 30 Juin, ballade à Wallis

Ce matin il fait beau. J'ai été réveillée de bonne heure par les voyageurs en partance pour Futuna. Départ 6h du matin donc réveil tôt pour eux, mais aussi pour moi car ils ne sont guère discrets !

Je déjeune avec François, un conducteur de travaux sur le chantier du Médipôle (décidément je suis poursuivie..) qui vient repasser son permis de conduire après avoir perdu tous ses points en Métropole. Apparemment beaucoup de calédoniens viennent sur Wallis pour les mêmes raisons. Pas de rond-point, pas de feu, peu de stop.. bref la facilité, mais à quel prix ! Il faut passer le code et la conduite donc passer plusieurs jours sur l'île, logé à l'hôtel. François est arrivé il y a une semaine et ne compte repartir que lundi prochain.

Nous décidons de trouver une voiture de location ou alors de s'en faire prêter une par le service de Santé (on peut rêver). Aujourd'hui plusieurs délégations sont arrivées : les représentants de l'armée chargés du recrutement, les élus provinciaux, les nouveaux professeurs et fait exceptionnel depuis les mini-jeux du Pacifique, les 26 chambres de l'hôtel sont occupées, ce qui veut dire que nous avons peu de chance de trouver une voiture de location. Côté Service de Santé pas de possibilité et du premier loueur de voiture, la réponse est négative. Le coeur bien lourd nous nous adressons au deuxième loueur et là... réponse positive. Nous choisissons un 4X4 pickup. Je n'ai pas mon permis sur moi (puisque François non plus), aucun soucis. Nous n'avons pas de chéquier pour la caution, pas de problème. Je signe une feuille, François verse 10 000 fs pour la journée et j'ai en échange la clef.. Tout est facile dans les îles !

Je sais ce que je veux voir : le trou d'eau de Lalolalo.

On part à l'aventure, sans carte et je ne crois pas qu'il en existe puisque le tourisme est inexistant.

Nous découvrons une nouvelle cathédrale, celle de Jeanne d'Arc


 Puis à l'extrême nord, au bout du bout de l'île, une nouvelle cathédrale en construction depuis 3 ans. Nous discutons avec le chef de chantier, le seul qui s'exprime en français, qui nous explique que le chantier devrait se terminer dans 3 mois. A la vue de ce qu'il reste à faire, je doute sur le respect de ce délai. Nous pénétrons à l'intérieur de cette énorme bâtisse. Une musique zouk, entraînante raisonne avec le chant des ouvriers grimpés sur des échafaudages hors normes.



François a écouté tant bien que mal les explications confuses pour atteindre le fameux trou d'eau que nous atteignons après des demi-tours, des nouveaux contacts. Bref nous voici devant le trou d'eau douce, le lac Lalolalo. Grand comme deux fois Futuna, il est inaccessible car bordé de gigantesques falaises et d'un diamètre de plus de deux cents mètres. A la fin de la seconde guerre mondiale, les troupes américaines se débarrassèrent de leurs matériels (voiture, munitions, obus...) en les jetant dedans. Il aurait été sondé et serait très profond. J'espère avoir la possibilité de revenir sur Wallis durant mon séjour afin de le survoler en ULM et voir les autres lacs qui eux seraient accessibles.


Le temps se couvre, nous rentrons afin d'être à l'heure pour le déjeuner qui est devinez quoi ? Oui oui, vous avez raison, mais le tout accompagné par une bonne petite bouteille de Bordeaux achetée par François et Jean Louis un médecin en mission pour 2 mois, à l'occasion de mon départ pour Futuna. Sans oublier le collier de fleurs remis par Atélémo le fils de la propriétaire de l'hôtel, collier composé de fleurs de frangipanier avec leur odeur agréable mais entêtante et d'une coque d'un fruit, mais lequel ?


Soirée agréable à discuter, plaisanter dans un réfectoire bondé par toutes les délégations arrivées le matin même. Demain matin réveil 5h pour un décollage pour Futuna à 7h. Bonne nuit.




Ballade dans Mata-Utu

Mata-utu est le chef lieu du district de Hanaké situé au centre de l'île. C'est je dirais,  la capitale de Wallis avec environ 1200 habitants. Les services administratifs  des deux îles sont réunis au centre du village, éloignés de la mer. Il y a le Vice Rectorat


Le seul tribunal de Grande Instance de Wallis et Futuna



 La Préfecture,


Il y a également les services financiers, etc.

L'hôpital de Sia comprenant un service de médecine, de chirurgie, un service d'urgence et un d'obstétrique, un dispensaire, ainsi que toute l'administration du Service de Santé, n'est guère plus loin tout comme la gendarmerie située à proximité de la mer.

Lorsque je longe la mer, je suis étonnée de voir autant de ruines, de maisons abandonnées ou partiellement occupées mais dans un état de délabrement tel que je me demande comment on peut y vivre. Il est vrai qu'à Wallis et Futuna il n'y a aucune aide telle que les allocations familiales, les allocations logements, les indemnités chômage, etc que si les gens ne travaillent pas ils vivent de la culture, de la pêche ou de l'élevage des cochons ou des poules. Pas de bétail, enfin je n'en ai pas vu. Donc pas de revenu, pas d'assurance. Et face à la force du cyclone Evan en décembre 2012, beaucoup de maisons situées en bordure de mer ont été dévastées avec impossibilité financière de reconstruction. Les personnes ayant de la famille sur la Nouvelle Calédonie ou des aides internes qui pouvaient financer la reconstruction se comptent sur les doigts de la main.



La poste qui est vraiment au bord de l'eau a totalement été reconstruite, est maintenant pourvue de belles cabines téléphonique paillotes.


Le joyaux de Mata-Utu reste sa majestueuse cathédrale de l'Assomption érigée face à la mer et construite de briques taillées dans la roche volcanique.



Attenant à cette magnifique construction, sur sa gauche, le Palais Royal  du district d'Uvéa. Il ne faut pas oublier que l'île de Wallis est gouvernée à la fois par le Préfet représentant la France et le Roi  (le Lavélua) associé à un Conseil d'élus. Il y a un roi à Wallis et deux à Futuna dont un pour le district d'Alo (le Tuigaifo) et l'autre pour le district de Sigavé ( le Tuisigavé). Le roi est le représentant de la hiérarchie coutumière et est élu par les familles princières. Il n'est pas en poste définitivement, il peut être destitué.


En continuant ma ballade en bord de mer, j'ai pu trouver un caviste (étonnant !!) un réparateur informatique, un garagiste, un menuisier, une parfumerie (ici les gens sont très portés sur les parfums forts)....bref beaucoup de petites boutiques, même une esthéticienne, mais en voyant le bâtiment j'ai du mal a croire qu'il y ait beaucoup de client !


Mais il ne faut pas oublier de regarder la mer. Magnifique lagon. Vue sur des îlots. Au loin je peux distinguer une voile de kite-surf.



Je peux également voir au loin le port. Un porte containers est arrivé il y a deux jours et les gens vont se précipiter dans les magasins pour s'approvisionner dès lundi.  Il y a deux supermarchés, un petit InterWallis (les trois mousquetaires) et un Dia tout neuf, le fameux discount espagnol en dépôt de bilan.


En reprenant le chemin de l'hôtel, j'ai été incommodée par une odeur pestilentielle, celle d'un cochon baignant dans une mare de boue. Mais celui là était bien vivant, il a échappé au massacre jusqu'à la prochaine cérémonie. Les cochons sont enfermés dans un enclos fait de brics et de brocs, attenant à la maison. Je pense qu'à force de vivre à proximité de cette pseudo porcherie, les habitants ne sentent plus cette odeur nauséabonde.

Concernant les moyens de locomotion, beaucoup de 4X4 et des vespas. Je n'ai pas rencontré de vélo. 

Voilà mon tour de Mata-Utu se termine. Je regagne mon hôtel et comme depuis  mon arrivée le repas sera constitué de carottes et de chou râpés, de concombres, de salade, le tout accompagné  soit de poisson, soit des crevettes. Le menu varie peu voire pas du tout. Je vais finir en lapin !!








Dimanche 29 juin cérémonie religieuse

Aujourd'hui c'est un jour important pour les chrétiens.C'est la fête de St Pierre et St Paul, saints patrons du district de HIHIFO. Beaucoup de prêtres, évèques, enfin d'hommes d'église sont montés dans l'avion soit à Nouméa, soit à Nandi. pour assister aux cérémonies.Il y beaucoup de fêtes religieuses à Wallis et Futuna. Mais face à la pluie et au monde qu'il y avait dans le cathédrale, j'ai renoncé à y participer à l'intérieur et je m'abrite donc sous le falé (faré à Tahiti ou en NC) de la poste situé en face. Quel spectacle !!. Les hommes ont sortis leur plus belle chemise et leur plus beau manou et les femmes très apprêtée porte une tenue composée d'une tunique et d'une jupe cousues dans un tissu local. Ils ont tous autour du cou des colliers faits de fleurs, de papier cadeau dans lequel nous européen enveloppons nos cadeaux de Noël
Après la cérémonie je rentre à l'hôtel et je découvre dressé sur la grande table qui prône dans le salon un petit hôtel religieux dressé afin que le prêtre puisse permettre à la grand mère de communier puisqu'elle ne peut plus se déplacer.


Après le cérémonie religieuse il y a celle des cochons que l'on appelle "Kaïkaï". Une cinquantaine de cochons, donnés en offrande, gonflés à bloc, exposés en plein soleil. Le soleil est présent. Discours, palabres... Je préfère partir car la vue de ces pauvres cochons, la durée des discours auxquels je ne comprends rien, je m'ennuient. Il me semble préférable de visiter un peu Mata-Utu car mon départ pour Futuna est prévu demain matin et je ne sais pas quand je reviendrai sur Wallis.


Le ciel étant dégagé, je pars à la découverte, armé de mon appareil photo.

samedi 28 juin 2014

Arrivée à Mata-Utu

Décollage pour Wallis. Petit message au décollage après les politesses d'usage : "le temps à Wallis est plein soleil avec une température à 25°". Ravie parce qu'à Nandi il faisait très chaud et petite anecdote. Il n'y a pas que les filles et les écossais qui portent des jupes, les fidjiens aussi.

Durée du vol 1h30 mn environ. Petite collation à base d'un sandwich au thon (en boîte) que je leur laisse volontiers. Vol sans histoire et atterrissage.... sous une pluie torrentielle ! Décidément je veux bien goûter aux collations des pilotes !! Il existe un décalage d'1 heure en plus par rapport à Nouméa
L'aéroport de Mata-Utu ressemble à celui de Nouméa il y a 25 ans environ. Petit, sale et descente sur le tarmac donc sous la pluie. Heureusement on nous accueille au bas de la passerelle avec des jolis parapluies Aircalin.
L'attente des bagages est très très longue. Il n'y a qu'un véhicule pour descendre le frêt et les valises. Et comme au départ de Nouméa j'ai enregistré mes bagages en premier, ils sont perdus sous un amoncellement de valises donc sortis en dernier. Mais n'étant pas pressée cela ne me gêne pas trop.
Je suis attendue par le Directeur des Soins infirmiers ainsi que le Sous Directeur de la Santé (en short-claquettes) ainsi qu'une préparatrice en pharmacie. En fait nous étions 3 attendus à l'aéroport, une IBOD, un préparateur en pharmacie et moi. 
Je suis prise en charge par le DSSI qui me fait faire un tour rapide de la ville. Enfin c'est un bien grand mot. Mata-Utu est étendu, et ressemble étrangement à Ouvéa avec ses ruines non pas dûes aux évènements, mais au dernier cyclone EVAN qui a dévasté l'île en décembre 2012.

Je suis installée à l'hôtel Ulukula.



 Il possède beaucoup de chambres construites en prévision des mini-jeux du Pacifique qui se sont déroulés en septembre 2013. Aujourd'hui elles sont peu occupées.



Un grand réfectoire a également été construit, mais ne sert plus aujourd'hui. Dommage car le bâtiment est très joli et très spacieux.

La chambre est suffisamment grande pour moi et correctement équipée. Les lits sont recouverts d'un dessus de lit très kitch !!. Seul inconvénient : le bruit. Peu voire pas d'isolation et elle se situe juste en face de l'entrée de la cuisine. Mais je ne vais pas faire ma difficile, je ne reste que deux nuits.


Le repas du soir est composé de carottes, de choux, de concombres et de salade accompagnés de crevettes sautées à l'ail. Humm très très bon. 

Comme il pleut encore et toujours, impossible de sortir donc je décide de rester dans ma chambre pour regarder le dernier "Les grosses têtes" avec Philippe Bouvard. Bonne nuit.

Départ pour l'aventure


Départ 6h du matin de Nouméa afin d'arriver  2 heures avant l'embarquement à l'Aéroport International de Tontouta-Nouméa.J'arrive dans les dix premiers pour enregistrer mes bagages. Lorsque je vois arriver les wallisiens chargés de bagages, de frêt, je ne regrette pas d'être arrivée si tôt. Annonce étonnante d'Aircalin (Air Calédonie International): " Nous informons les passagers du vol USB330 qu'aucun excédent de bagage ne sera autorisé". Il est vrai qu'entre l'impressionnant frêt constitué de victuailles envoyées par les familles aux résidents de Wallis et Futuna (J'en déduis qu'il doit en être de même à chaque vol.) et le poids des voyageurs qui sont connus pour être taillés comme des All Black, l'avion est rapidement au maximum de sa charge !!
Décollage à l'heure et atterrissage après environ 1h20 de vol pour l'unique escale : Nandi Fidji ou Fiji. Petit déjeuner très bof servi quelque mn après la stabilisation de l'avion. Je suis installée côté hublot (je n'ai pas eu le choix) mais le siège à côté de moi restera vide jusqu'à ma destination finale.
Quelques minutes avant l'atterrissage et comme tout atterrissage, nous avons le message en français du commandant de bord : "dans quelques minutes nous atterrirons à Wallis" ?? Grand étonnement des passagers qui se mettent tous à regarder la réaction de leurs voisins. Et puis fou rire en provenance du cockpit accompagné d'un "pardon à Nandi" et soulagement des passagers, surtout pour ceux qui devaient finir leur voyage sur Fidji. Même message en anglais, mais cette fois l'atterrissage en New Calédonia. Encore fou rire mais général de tout l'avion, passagers, hôtesses, steward, pilotes qui en oubli de couper leur radio et que l'on entend rirent à en pleurer. Je ne sais pas ce qu'on leur donne soit à manger, soit à boire, mais j'en veux bien un petit peu. Finalement le message sera délivré par une hôtesse, comme quoi il n'y a que les femmes qui assurent ! (un peu de sexisme svp).


Donc atterrissage à l'Aéroport de Nandi. Chic je vais pouvoir dépenser un peu en DutyFree.

L’aéroport de Nandi est un petit aéroport pouvant accueillir 2 avions en même temps. Il est en majorité aéré. Donc après la descente de l’avion  (qui est obligatoire) tout le monde se presse pour acheter en dutyfree, mais grande déception. Après avoir traversé une passerelle et la moitié d’un long couloir, il faut faire demi-tour et passer sous les portiques de sécurité en prenant compte qu’il y a déjà les gens qui embarquent à Nandi plus ceux qui sont en escale. La queue est longue et faut à nouveau enlever  les ceintures, les chaussures, sortir les ordinateurs des sacs, etc. Finalement l’escale se résumera à marcher, passer au contrôle, marcher et remonter dans l’avion. Grande déception. Juste le temps de prendre une photo d’un magasin.